Origines et définitions de la Sophrologie


De sa naissance en 1960 à son application d’aujourd’hui…

 

 

 

Au cours de ses études médicales, le Professeur Alfonso Caycedo  se trouve confronté à la souffrance humaine dans l’une des branches les plus difficiles de la médecine : la neuropsychiatrie.

 

Lors de ses séjours en Suisse à la clinique Bellevue de Kreuzlingen auprès du Docteur Ludwig Binswanger, Caycedo découvre l’importance de l’attitude phénoménologique (philosophie créée par Edmond Husserl) dans l’abord des pathologies lourdes.

Un voyage de près de deux ans en Orient lui fait rencontrer une autre façon d’aborder l’être humain dans sa totalité, et une autre forme de thérapie incluant tous les plans de fonctionnement de l’individu (physique, affectif, psychique, spirituel), en le reliant à ses conditions de vie en société.

De retour en Espagne, Alfonso Caycedo s’inspire des acquis qu’il a ramenés de son périple en Orient ainsi que des techniques de relaxation et d’hypnose connues en Occident pour créer une nouvelle méthode qu’il veut rigoureusement adaptée aux occidentaux.

 

La Sophrologie est ainsi créée à Madrid en 1960 pour aider à soulager la souffrance des malades. Elle s’est donc naturellement développée dans ce premier temps dans le milieu médical, clinique et thérapeutique.

 

Quelques années plus tard, l’un des premiers élèves de Caycedo, le Docteur Raymond Abrezol adapte la Sophrologie afin de l’utiliser dans les milieux du sport et de la haute compétition.

 

Or depuis plusieurs décennies, notre société est confrontée à une croissance extrêmement rapide, de progression inévitable (civilisation de masse, de consommation, de mondialisation) à  laquelle nous n’avons pas été préparés. Cette évolution irréversible modifie profondément les systèmes de référence et les valeurs qui ont été les nôtres depuis des siècles.

 

Ce constat amène le Professeur Caycedo à ouvrir la Sophrologie au milieu social et pédagogique (Déclaration de Recife, 25 août 1977).

 

 

Très largement utilisée dans le domaine clinique et thérapeutique, la Sophrologie présente aujourd’hui un caractère social, préventif et pédagogique qui s’adresse à chacun, de la préparation de la naissance à l'accompagnement de fin de vie, en passant par tous les stades de l'existence.

 


 

  •      Le mot Sophrologie vient de trois racines grecques :

 

Sos            équilibre, harmonie

Phren        esprit, conscience

Logos         étude, apprentissage

 

Étymologiquement, la Sophrologie est donc :

 

L’étude d’une conscience harmonieuse

ou l’apprentissage d’un esprit en harmonie.

 

 

 

La Coordination des Écoles des Professionnels de la Sophrologie la définit comme suit :

 

La Sophrologie est une méthode pratique

destinée à mobiliser  les potentiels de l’être humain.

 

 

L’entraînement à ses techniques active de façon positive les capacités et ressources de l’individu en élargissant le cadre de la conscience ordinaire, pour renforcer les structures saines de la personnalité.

 

Elle permet de développer de meilleures capacités d’adaptation aux conditions de vie actuelles en société.

 

Sachant qu’en Sophrologie, la Conscience est définie comme la force qui nous permet de capter des informations venant du monde extérieur et du monde intérieur par le biais de nos sens en les corporalisant grâce aux sensations et aux émotions, pour les intégrer en impressions (mémoire, analyse, classement) et en expressions (relation au milieu extérieur).

 

 

  •       Principes et lois primordiaux de la Sophrologie :

 

-      Le schéma corporel

-      L’action positive

-      L’entrainement

 

 

Faire du schéma corporel  une réalité vivante :

 

Le schéma corporel est la cartographie cérébrale de tout notre corps.

Cette cartographie est fonctionnelle, c’est-à-dire que les parties du corps les plus activées de manière consciente seront les mieux représentées.

 

Faire du schéma corporel une réalité vivante dynamique consiste à stimuler et à affiner les sensations venant de notre corps et qui seront reçues par le cerveau.

 

Plus les sensations perçues par celui-ci seront fines, plus les réponses que le cerveau dirigera vers le corps seront précises et adaptées.

 

La dynamique du Schéma corporel représente la qualité de la relation qui existe entre notre cerveau et notre corps.

Elle dépend donc de la plus ou moins bonne qualité de notre démocratie personnelle ! Il s’agira ainsi de rétablir ou maintenir une judicieuse et vitale harmonie entre notre tête et notre corps.

 

 

Le principe d’action positive :

 

« Tout stimulus positif porté sur n’importe quelle structure de la Conscience se répercute positivement sur la totalité de la Conscience. » A.Caycedo

 

Cela consiste à renforcer nos structures positives physiques, émotionnelles, imaginaires et mémorielles pour devenir plus réceptifs et accueillants au positif de la vie.

 

Nous ne pouvons pas vivre de nos insuffisances et de nos manques !

 

 

La loi de l’entraînement :

 

En Sophrologie, l’entraînement est indispensable !

 

Il nous permet de découvrir, conquérir et transformer les structures de notre Conscience, pour nous conduire à une nouvelle forme de notre Existence.

 

 

  •      Les 3 buts de la Sophrologie :

 

 

-      S’autoriser sa pleine RESPONSABILITÉ

-      Se doter d’une plus grande AUTONOMIE

-      Restaurer et éviter que l’on porte atteinte à sa DIGNITÉ

 

En nous permettant une meilleure STRUCTURATION, la Sophrologie nous fait être plus en SÉCURITÉ et nous amène à nous donner plus de PLAISIR dans notre vie.

 

 

  •      Épistémologie

 

L’épistémologie constitue l’ensemble des théories sur lesquelles repose la Sophrologie :

 

la Sophrologie est une méthode scientifique à part entière, elle s’appuie sur des sciences reconnues :

 

-      L’anatomie, la physiologie

-      La neurophysiologie, la neuropsychologie

-      La psychologie relationnelle

-      L’énergétique et les découvertes récentes de la physique quantique

 

Elle s’inspire de bases philosophiques issues de la phénoménologie.

 

Elle possède ses propres théories, systèmes et concepts :

 

-      Les états et niveaux de Conscience

-      Les structures phroniques de la Conscience

-      L’intégration dynamique de l’Être

La région phronique (la région phronique se définit comme l’espace intérieur du corps, devenu présent et conscient, dans une relation harmonieuse entre le corps et l’esprit)

 

« La découverte de la région phronique est à la Sophrologie ce que la découverte de l’inconscient par Freud est à la psychologie. » A.Caycedo

 


En Sophrologie, nous pratiquerons :

une relaxation dynamique   destinée à développer et renforcer nos structures de présence dans l’espace,

et  des exercices statiques  destinés à développer et renforcer nos structures de présence dans le temps.

RESPIRER EN SOPHROLOGIE

 

« En Sophrologie, on porte une attention toute spéciale à la respiration.   

Elle est à ce point importante dans les exercices corporels qu’avant même de s’y adonner, il faut apprendre à respirer.

La respiration et le mouvement sont deux phénomènes indissociables (c’est la clef du succès en athlétisme).

L’exercice sophrologique n’est pas un exercice musculaire proprement dit, mais plutôt un exercice corporel qui tente d’étendre la Conscience jusqu’à nos mécanismes les plus intimes.

Il s’agit de sentir que nous respirons avec notre corps, que notre corps respire, qu’il y a quelque chose en nous qui respire.

C’est pour cela que l’exercice respiratoire doit toujours être synchrone avec le mouvement.

L’exercice sophrologique est destiné à mettre en évidence une vivance commune. »

 

Extrait de « la Neuropsychologie de la Sophrologie », Dr Miguel Guirao

 

 


 

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